Pour commander par mail : Yves Gaudin
1
EN VERITE
Pour son premier thriller, Yves Gaudin croise le héros imposé par le polar nordique (flic sur le retour, vie privée pourrie, bavures au compteur) avec un inspecteur franchouillard sur le fil du rasoir, un pied dans la tombe – mais les neurones encore diablement vifs. Un mélange efficace, agrémenté d’un style flirtant avec les dialogues de séries télé, le poème en prose ou les envolées de Brel. Rajoutez quelques morts ici et là, et l’engrenage se met en marche, happant lecteur et enquêteur. Ah oui, la vérité, là-dedans ? Alors là…
2
TROP TARD POUR MOURIR
Piégé dans un container le jour de son déménagement ! Une longue divagation commence pour le narrateur, un homme ordinaire qui voulait juste changer de vie, en partant avec son épouse pour un nouveau continent et de nouveaux défis… Or la soirée d’adieu entre potes vire au cauchemar absurde – et le voici jeté dans une angoissante solitude, voguant désormais avec ses bagages sur une mer invisible, terrorisé, suffoquant, souffrant, confronté à la nuit, au tangage et à la nausée de cette navigation involontaire, exilé en soi-même avec ses démons personnels pour toute compagnie. Avec talent, Yves Gaudin maintient son lecteur en apnée dans le petit rectangle de la page, au fil du récit de cette claustration forcée. Pour son premier roman, ce psychologue, musicien et musicothérapeute valaisan nous garde captifs de la progression dramatique d’une histoire effrayante, rythmée par des mots qui claquent et résonnent contre les parois métalliques de cette boîte où les illusions trépassent.
Margot Schütz, Libraire, Payot-Sion
3
DANS LA LUNE
« En pleine nuit, à la lisière d un bois, deux hommes ont pour idée de s envoler. Pour échapper à leur destin, peut-être. Ou alors pour se faire passer pour fous. Et si oui, pour quels motifs ? Comment dire quand la raison s emballe et que les mots n en font qu à leur tête? »
Roberta : qui a le vertige, Monsieur Cohen ou Monsieur Delarzes ?
Julien : Non, mais vous voyez bien que ça ne tourne pas rond dans leur tête. On est là à se demander qui des deux a le vertige, alors qu’ils voulaient juste faire une fugue.
Adonis : ils ne faisaient pas une fugue, puisqu’ils revenaient.
Yvan : bon, j’en ai assez entendu. A demain. Au revoir.
Julien : je vous avais dit que ça ne tournait pas bien dans leur tête.