Avni Nasufoski. Point de salamalecs

4 juillet 2025 Stéphane Riand

Marc-Olivier Louveau, un grand maître du scénario, un ancien pourvoyeur de publicités à succès, devenu aussi écrivain, professeur et réalisateur, a une réponse parfaite lorsque son interlocuteur l’interroge sur une énigme inscrite dans l’avenir : « c’est la vie qui décide ».

Né à Jakrenovo près de Krusuvo en Macédoine du Nord, Avnija Nasufoski est devenu d’abord Avni Nasufoski par la grâce d’un diminutif inscrit aujourd’hui dans les usages. À quinze ans, après l’école obligatoire, il partit en vacances rejoindre ses frères en Suisse. Il décida de rester en Valais Menuisier dans un premier temps, il préféra le domaine du fitness puis obtint un diplôme en nutrition. Il découvrit les États-Unis, n’y reconnut pas Johnny Hallyday avec qui il partagea un déjeuner à Los Angeles sans savoir que le père de David lui parlait. Des USA il revint avec l’exclusivité de la vente en Suisse des produits de Premier Nutrition et de Califora Fitness. Au début des années 2000, le juge d’instruction Jean-Nicolas Délez lui chercha des noises dans le même temps où il traita mal celle qui allait devenir mon épouse Béatrice. C’est à cette époque, pourtant si encombrée par de faux amis, que je connus au Ritz la mère de mes deux derniers enfants et un Macédonien ainsi que son épouse Isabelle. Nous trsversâmes ensemble des orages artificiellement créés par des voyous. C’est à ses yeux ce mandat peu ordinaire (qui connaît les dispositions pénales de la loi fédérale sur la gymnastique !) qui m’a conduit à la rédaction de ce billet qu’aucun autre ne peut rédiger, pas même ChatGPT n’en déplaise aux élus de la Commune de Val de Bagnes.

Les ignares croiront que cette référence aux Bagnards est hors sujet. Ils auraient tort de persévérer dans leur erreur que Avnija Nasufoski pourra aisément démêler si vous l’exigiez sous la torture.

Mais point de salamalecs, accompagnons Avni dans sa passion, la géopolitique qui l’a mené à se constituer un réseau dont la qualité ébahirait même les plus incrédules. Une rencontre un peu provoquée par ma connaissance de la Catalogne à travers Béatrice l’a conduit vers un physicien-chimiste remarquable, un indépendantiste sage et avisé, puis à comprendre les vrais besoins des Africains en route, en eau et en électricité. Dans un moment de vie, improbable dirait l’Ours du Châble, il a eu l’intuition qu’il devait beaucoup voyager et rencontrer certaines personnes ouvertes d’esprit, à l’écoute et décidées d’opérer dans un fructueux esprit win-win. Et survint ce jour où ce qu’il avait rejeté dans sa jeunesse pour la Macédoine ou pour le Qatar où on lui proposa de devenir un ambassadeur observateur auprès des Nations Unies de trente-cinq pays africains en matière d’eau, de route et d’électricité.

Se présentant comme apolitique, Avni Nasufoski est à l’aise dans les Balkans, avec les banquiers Chinois, avec les entrepreneurs arabes, les financiers allemands, les industriels américains, les commerçants européens, les développeurs africains, les religieux de toutes confessions, et même dirai-je avec les mécréants puisqu’il apprécie mes spaghettis à la sauce bolognaise.

Ce n’est donc pas le hasard qui l’a conduit cette semaine à l’obtention de ce passeport diplomatique qui lui ouvrira les rares portes qui lui restaient fermées.

On saura bientôt si le Valais saura reconnaître ce parcours incomparable d’un Macédonien devenu Chalaisard, puis Contheysan, et surtout Sédunois.

Et l’avenir me direz-vous ? Je ne suis pas devin, je ne sais pas qui remplacera Monsieur Gutierrez, je ne sais pas si Nostradamus s’est penchè sur le berceau d’un enfant de Krusovo, je ne sais pas si nos deux cœurs gravement lésés nous porteront vers demain, je ne sais pas si un petit Suisse rejeté peut encore surprendre ces génies de la basse flatterie, mais je sais une chose déterminante, c’est la vie qui décide .

Après ma première rencontre avec Avni, j’ai émis une prédiction à Béatrice. Je ne vous la soufflerai pas, mais comme le miracle est dans ma bouche je viens de la prononcer à nouveau à haute voix affalé dans ce canapé où j’ai reçu Avni Nasufoski à MPCM.

Chapeau à toi, Avni .