SION JO 2026. DEPENDANT ET SERVILE VALET, MAIS SI AMOUREUX (154)

Stéphane Fournier, journaliste sportif au Nouvelliste, a trouvé son maître : Christophe Spahr, journaliste sportif au journaliste.

Un grand moment dans l’histoire du journalisme contemporain valaisan. Lisez donc, j’ouvre les guillemets et je mets certains passages en caractères gras, ne voulant pas que vous en ratiez un zeste :

« CHRISTIAN CONSTANTIN: QUAND IL PARLE DE SON VALAIS, ON A ENVIE DE LE CROIRE

J’ai bien aimé le livre, pardon le plaidoyer de Christian Constantin en faveur de Sion 2026. Pour trois raisons, au moins. D’abord, la démarche est originale; elle est coûteuse et il l’assume financièrement. Ensuite, quand bien même il a été écarté de la candidature, il reste un fervent défenseur du projet là où d’autres, revanchards, auraient pu s’en détourner. Enfin, il laisse parler ses tripes là où le débat s’enlise dans les chiffres, les infrastructures, les bénéfices à en retirer ou les dommages collatéraux. Quand il évoque son Valais, ses montagnes, ses forêts et sa qualité de vie, je le crois sincère. Il a surtout raison quand il dit que nombre d’opposants sont ceux qui «n’entreprennent jamais rien mais bâtissent leur existence sur le dénigrement des projets des autres».

J’aurais juste préféré qu’en lieu et place d’un livre bien écrit transpirent ses formules mythiques, ses phrases authentiques, ses mots écorchés et ses expressions alambiquées. Qu’on l’entende parler en même temps qu’on le lit.

Il ne faudra surtout pas oublier, si d’aventure Sion 2026 franchissait tous les obstacles, que c’est à Christian Constantin que l’on devra d’avoir obtenu les Jeux olympiques en Valais. Ne pas oublier, non plus, qu’après l’échec de 2006, les politiques n’en voulaient plus… »

Ce n’est pas Romaine Jean que Cri Cri d’amour eût dû épouser (cf. épisode n° 137), c’est Christophe Spahr. Quelle déclaration d’amour ! Quel déchaînement passionné ! Quel coming out amoureux ! Chapeau bas, niveau émotion, commotion et jouissive exploration ! Nirvana dépassé !

Après l’orgasme, appel à la raison, au bon sens et à un brin de réflexion.

L’originalité pour Christophe Spahr, c’est donc la production d’un livre de propagande. Dont acte.

La démarche aurait été coûteuse. Comment qualifier alors la valse des entraîneurs, les salaires des entraîneurs et l’enveloppe des infrastructures payées par la commune de Sion pour le Stade de Tourbillon ? Est-ce en outre coûteux pour un homme qui avoue sans ciller valoir 250 millions de francs suisses imprimer à l’étranger un petit bouquin de 61 pages ? Galvaudage de mots.

Laisse-t-il parler ses tripes ? J’ai cru comprendre que les mots agencés avaient été choisis par son complice Dubath, Philippe de son prénom. Sont-ce donc les tripes de Phil ou de CC qui ont impressionné l’amoureux transi ?

Bouffons des tripes, oublions les chiffres. Je croyais que CC pouvait nous donner des leçons dans le champ financier, mais voilà qu’il devient, par complice interposé, pour un journaliste, un maestro ès tripes exposées. Quelle presse ! Voudrait-on ici noyer les citoyens sous des flots d’une rare poésie (que la montagne est belle !)

Les opposants sont ceux qui n’ont jamais rien entrepris et qui dénigrent ? Gabriel Bender, Jean-Pascal Fournier, Thierry Largey, Mathias Reynard et tous ceux qui voteront NON le 10 juin répondront à cette saillie. Je la couvre de mon mépris.

Et, enfin, que tous les politiques qui s’époumonent pour convaincre les Valaisans d’adhérer à cette bénédiction du CIO sachent déjà qu’ils n’en retireront aucun mérite : c’est Christian l’Empereur qui aura triomphé. N’est-ce pas lui seul qui a gagné ces treize coupes ?

Les politiques n’en voulaient pas ? Et un homme, notre sauveur à tous, les a poussés vers le précipice. En bons moutons, ils ont obéi au berger !

Bonjour à tous les amoureux transis et à tous les revanchards !

 

Post Scriptum d’un ami : 

ça se prononce la même chose :

a) Des espoirs plus des dettes

b) Désespoir plus des dettes

 

 

POUR S’ABONNER OU SOUTENIR L’1DEX

 

Stéphane Riand

Licencié en sciences commerciales et industrielles, avocat, notaire, rédacteur en chef de L'1Dex (1dex.ch).

7 pensées sur “SION JO 2026. DEPENDANT ET SERVILE VALET, MAIS SI AMOUREUX (154)

  • 30 avril 2018 à 20 h 57 min
    Permalink

    Consternant le texte de Spahr ! Particulièrement la phrase « j’aurais juste préféré qu’en lieu et place d’un livre bien écrit etc ……….. ». Mais quelle sorte de journaliste est M. Spahr pour trouver que ce ridicule bouquin est bien écrit ?

    Répondre
  • 1 mai 2018 à 13 h 09 min
    Permalink

    ET SIIIIIIIIIIIIIIIII… CONSTANTIN mettait ses 250 millions en garantie de déficit de ces Jeux ? (et non pas ses 250’000 millions NB. comme j’ai pu le lire ici dernièrement (n’importe quoi, yen a i doivent prendre des drogues je pense))
    Et bin moi je signe tout de suite. Pour les Jeux.
    Et en même temps comme père et mère tout à la fois de ces jeux, ce serait normal, et pour ne pas dire la moindre des choses même.
    Et pis de toutes façons c’est forcément ces jeux qui hériteront de sa fortune à sa mort. Et alors… pourquoi il ne soutiendrait pas DE SON VIVANT cette progéniture qu’il a accouchée (… sans douleur il paraît, Fier d’être valaisan) ?!?!?!?
    Et il arrêterait alors de nous emmerder à pomper sans cesse ce canton tout le temps (et parce que oui ce canton est un canton de vaches, mais faut pas tout le temps les traire non plus, aussi leur foutre un peu la paix de tems en temps non ?) (i’s’fatigue jamais le mec…?)

    Répondre
  • 1 mai 2018 à 15 h 46 min
    Permalink

    Relevons la question légitime de Stéphane Riand :

    « Laisse-t-il parler ses tripes ? J’ai cru comprendre que les mots agencés avaient été choisis par son complice Dubath, Philippe de son prénom. Sont-ce donc les tripes de Phil ou de CC qui ont impressionné l’amoureux transi ? »

    En lisant l’ouvrage, a-t-on droit à du pur Constatin, à du pur Dubath qui aurait écrit en ghostwriter dont le nom est associé à l’ouvrage, voire à une chimère ‘bath ‘tintinophile ?

    Une question qui pourrait être adressée également aux ouvrage d’un ancien conseiller d’Etat qui à la réputation de savoir écrire mais qui s’était entouré d’un conseiller de communication aux compétences d’écrivain et d’éditeur.

    Répondre
    • 1 mai 2018 à 15 h 57 min
      Permalink

      Gnomon s’égare un peu.

      Comparer sur le plan de la langue Oskar et Slobodan à CC et Dubath, c’est un peu comme si on comparait ma trottinette avec la F1 de Hamilton.

      CC n’a pas la réputation de savoir écrire, et Oskar et son ami savent écrire.

      Répondre
  • 1 mai 2018 à 16 h 02 min
    Permalink

    A cette question d’auctorialité (désolé, cela m’a échappé ;-), une autre, similaire agite la scène en France. Alors que Notre Constantin se donne sur scène en n’hésitant pas à faire moulte clins d’oeil, d’autres, des comiques, des professionnels ? n’hésitent pas à copier pour montrer une créativité indue et avoir un succès immérité:

    http://www.lemonde.fr/scenes/article/2017/10/24/chez-les-humoristes-des-vannes-trop-copiees-collees_5205345_1654999.html

    Répondre
  • 1 mai 2018 à 18 h 53 min
    Permalink

    Alors qui sont les racines mourantes de l arbre soit disant pleins de pommes gouteuses ?

    Le serpent , la femme et Adam ( jeux de rôles ? ) Ces jeux pourraient avoire que oui ; un avenire
    à la rue des vergers !

    Frédéric doit consulter une gitane extralucide ? Dans sa vision . En caisse revenante …

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.