SION JO 2026. IL A OSE : « FAÎTES CONFIANCE AUX INSTITUTIONS ! » (204)

Frédéric Favre est véritablement stupéfiant. Voici donc arrivé ce moment, proprement magique, où le ministre cantonal de tutelle de Sion 2026 se lance dans le précipice et, soutenu par Romaine Jean qui diffuse sur les réseaux sociaux la bonne parole, place le peuple devant ses responsabilités : « Le vote du 10 juin est celui de la confiance dans nos institutions ». Pas moins que ça !

L’argument pour convaincre les derniers moutons récalcitrants est digne de Charles de Gaule en mai 1968 : « Ce sera moi ou la chienlit ». En Valais, ça donne à peu près ceci : « Sans Fredo, ce sera le rodeo et le chaos ! »

Si l’on veut bien approfondir la logique de karatéka qui se loge derrière cet esprit dérégulé, on devrait alors conclure que Cyrille Fauchère, Alain Cottagnoud, Jean-Marie Bornet, Barbara Lanthemann, Mathias Reynard, Léonard Bender, Thierry Largey, Benoit Carron, L’1Dex même, seraient des désagrégateurs du système institutionnel dans son ensemble, des fauteurs de trouble et des destructeurs de vie institutionnelle.

Pour comprendre dans le détail ce qui cloche gravement dans cette énonciation argumentaire, il faut simplement considérer la personne la plus à droite de celles citées ci-dessus, à savoir Cyrille Fauchère, qui combat avec fermeté et inflexibilité la position de Frédéric Favre. Y a-t-il quelqu’un de plus acharné à défendre les institutions suisses que Cyrille Fauchère? Pensez-vous sérieusement que Mathias Reynard, qui est au choeur du système fédéral, n’ait pas confiance dans la qualité globale du système institutionnel helvétique ? On voit ainsi poindre, dans la formulation même de l’argument avancé, une manipulation éhontée du citoyen : votre OUI est le seul vote qui garantit la confiance en nos institutions, que moi, Frédéric Favre, apprenti conseiller d’État je suis seul à protéger !

On pourrait presque penser, par la création de ce vote de confiance, que Frédéric Favre, contrairement à la volonté même de ceux qui ont créé la Suisse et le Valais, veuillent introduire ce 10 juin, sur le dos de la constitution, un vote de défiance ou de confiance envers les gens en place. À dire vrai, j’ai envie de vous prendre au mot, Monsieur Favre : en cas de défaite, pensez à remettre votre mandat afin que les électeurs puissent à nouveau avoir confiance dans leurs institutions.

On pourrait penser qu’il n’y a plus rien à tirer de votre parole déployée sur facebook par votre chargée de communication. Mais non, car me concernant, je suis effectivement dans la même position que tous ces parents, tous ces pères, tous ces mères, tous ces enfants, tous ces avocats, qui s’insurgent, avec parfois de la colère, souvent de la résignation, contre les insuffisances dramatiques des institutions de la protection de l’enfance. Alors, oui, Monsieuf Favre, en glissant un NON convaincu dans l’urne, je penserai à toutes ces affaires que vous ignorez et qui m’ont convaincu qu’il y a aussi des institutions dont vous avez la large qui ne fonctionnent qu’en claudiquant.

Voter NON le 10 juin aura exactement la signification contraire à celle que nous propose Frédéric Favre : voter NON, c’est contraindre les autorités politiques à faire à nouveau confiance au désir des citoyens.

Frédéric Favre sait-il qu’il est au service de la population dans son ensemble et pas seulement au service de Christian Constantin et de ses compères ?

Ni confiance, ni méfiance, mais seulement de la saine défiance !

Bonjour à tous les défiants !

 

Post Scriptum de Samuel Darbellay, farouchement convaincu par le projet de Sion 2026 :

« Monsieur Riand,

Frédéric Favre est au service de tous, par conséquent aussi de moi et de tous ceux qui ne sont pas de votre avis, et qui sont motivés par ce magnifique projet Sion 2026…

Vous avez parfois une façon d’analyser les paroles de gens de manière bien singulière…

J’ai entendu les propos de M. Favre ainsi : Le Conseil d’Etat, les 3/4 du Parlement, la grande majorité des Présidents de Commune soutiennent ce beau projet pour le Valais… Faites ainsi confiance à ceux que vous avez élu.

Comme quoi, on peut interpréter les propos comme on le souhaite.

Laissons le peuple s’exprimer le 10 juin ! Que le meilleur gagne ! »

Stéphane Riand

Licencié en sciences commerciales et industrielles, avocat, notaire, rédacteur en chef de L'1Dex (1dex.ch).

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