Confiné à Platta, Yves Gaudin propose « Semmelweis » (1/4)

Un essai surprenant et très intéressant sur la vie et les découvertes de Semmelweis, un médecin hongrois qui découvrit l’existence des microbes cinquante ans avant Pasteur, sur sa volonté d’imposer des mesures d’hygiène aux médecins de l’époque pour sauver des vies, sur le rejet médical et social dont il fut la victime. Tout ceci raconté par la plume emphatique et passionnée de Céline.

 » Et c’est vers la fin de ces deux années passées dans la chirurgie qu’il écrivit, avec cette pointe de hargne par laquelle se caractérise déjà sa plume impatiente :  » Tout ce qui se fait ici me paraît bien inutile, les décès se succèdent avec simplicité.
On continue à opérer, cependant, sans chercher à savoir vraiment pourquoi tel malade succombe plutôt qu’un autre dans des cas identiques.  » Et parcourant ces lignes on peut dire que c’est fait ! Que son panthéisme est enterré. Qu’il entre en révolte, qu’il est sur le chemin de la lumière ! Rien désormais ne l’arrêtera plus. Il ne sait pas encore par quel côté il va entreprendre une réforme grandiose de cette chirurgie maudite, mais il est l’homme de cette mission, il le sent, et le plus fort est qu’un peu plus, c’était vrai.
Après un brillant concours, il est nommé maître de chirurgie le 26 novembre 1846. « .

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