Je n’ai pas rencontré iZa Nils sur Sunset Strip à Hollywood au Carney Express Limited (cliquer ici). Mais peut-être la rencontrerai-je un jour au siège de L’1Dex. Elle sera reçue par Charlie Chaplin et par mon frappeur favori de baseball. Peut-être acceptera-t-elle ce jour-là un cliché pour fixer ce moment.

Chanteuse vivant dans le Valais central, à Pont-de-la-Morge, aux portes de Sion, on pouvait imaginer commencer à la connaître en parcourant Le Nouvelliste, le quotidien valaisan qui relate tout ce qui compte dans notre canton. Chou blanc ! Les archives du journal préféré des Valaisans ne renvoient à aucun texte sur dame Nils.

Nous devons dès lors nous rabattre sur Mister Google et espérer que la pêche sera moins infructueuse. Et le premier filet qui surgit est un amalgame de chansons : Sentimentale, S’il y avait des mots, Injustice, Danse avec moi, d’autres encore. Des textes qui nous autoriseront à l’interviewer sans autre source. Mais elle s’affiche comme autrice (encore de l’épicène !), comme compositrice et comme interprète, on peut donc prendre ses propres mots pour mieux la connaître.

Elle ne veut pas rester sans voix face à l’injustice, qu’elle veut combattre avec la sincérité et l’impartialité. Car l’injustice, pour iZa Nils ne doit pas exister. L’inégalité peut être dissoute par la grâce de la vérité et l’abandon des préjugés. Car, oui, l’injustice ne doit pas exister. Et l’auditeur devine une interrogation : qu’est-ce que l’injustice ? Peut-être commence-t-elle par l’indifférence et le mépris ? Dans cette première chanson écoutée se trouvent en quelques mots tous les chemins qu’a parcourus L’1Dex en dix ans. Le lecteur s’y retrouvera et sourira.

S’il y avait des mots à dire, iZa Nils voudrait les ressentir. Si elle porte le mot amour en elle, elle seule sait pourquoi. Ce que son coeur lui a avoué, qu’il le garde pour lui. Car s’il y avait des mots à dire, tu voudrais les attendrir pour empêcher de souffrir et enfin guérir. Mais le mot amour est aussi arrimé au plaisir et au jouir. Ces mots à dire, iZa Nils les chante avec pudeur, en y entremêlant passion et douleur, sachant pourtant que tant de mots sont oubliés, car même les mots écrits s’envolent vers l’infini.

On devine qu’on ne rencontrera pas iZa Nils pendant dix minutes, car elle nous demande de prendre du temps pour comprendre. Ce temps sera à vibrer et aimer. Simplement. Comme un enfant qui court en riant. Elle veut du temps pour réfléchir et pour rêver. Une vie simple, oui, comme un enfant qui court en riant.

Comment dès lors ne pas vouloir danser avec elle, se laisser aller au son de l’amitié, car le temps est trop court pour ne pas l’enlacer. Dansons avec elle, car, elle le dit, elle en a envie. La danse est un moment pour y croire, que nos pas s’enlacent, même si ce n’est qu’une seule fois. Car le temps de ce moment reste à jamais figé. iZa Nils chante donc l’éternité.

Hélas iZa Nils est aussi une femme en colère, facebook nous l’assure :

Danse avec moi