Tiramisu royal d’Ambre et Arbois Jaune 1774 de Pierre Chevrier
L’auteur : Pierre Chevrier
Né à Genève, c’est très jeune, à l’occasion d’une fête de famille, que Pierre Chevrier déguste son premier vin : un Mouton Rothschild ! Cette rencontre initiatique sera décisive et le conduira à rechercher, déguster et noter les crus les plus prestigieux de la planète.
Passionné par le travail du vigneron, son parcours l’amènera à compiler en véritable historien de très nombreux documents, outils, instruments et objets de la Vigne du Vin et des Eaux-de-vie, venant ainsi compléter à merveille l’épopée de ces bouteilles historiques et d’exception. Il est le spécialiste des vins et des spiritueux des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles issus notamment de la vigne européenne.
Il organise depuis près de trente ans des dégustations prestigieuses, unanimement saluées et est l’auteur de nombreux documents, articles et brochures dont le livre LE VIN D’HIER, Editions Slatkine. Depuis 2012, il est aussi directeur de collection et chroniqueur.
Pierre Chevrier est membre, notamment, des plus importantes commanderies viticoles de France et de Navarre. Ambassadeur du Vin Jaune, il fut le Parrain de la Percée du Vin Jaune 2012.
Le Repas : Un magistral Tiramisu
Je dois avouer que j’ai tremblé en accueillant chez moi Pierre Chevrier ce dernier dimanche. Ce qui me tracassait n’était point le repas (salade mêlée à la sauce Mathilde, trois foies gras made in Vissigen, fondue chinoise découpée en frites dans le même lieu, pommes de terre risolées au poivre assaisonné et au romarin, carottes maison de longue cuisson, tiramisu royal (1) et gâteau aux pommes de la Tentation parsemées de sucre et de canelle). Non, comment m’en sortir avec les vins ! Tâche impossible. Je m’en suis donc remis à mon inspiration littéraire en accompagnant les croissants au jambon du Libertin de La Petite Vertu (j’ai un doute quant au cépage, puis une magnifique Petite Arvine de la Maison Maye et un superbe Chardonnay flétri d’ici qui a convaincu l’un des meilleurs historiographes du vin. Devinez la qualité du Morgon qui a accompagné le boeuf.
Le déjeuner fut peut-être le plus truculent de ma vie, de 12 heures 30 à 21 heures 30.
La conversation fut à la hauteur de nos trois invités. Et à cinq, nous passâmes de L’Arbois Jaune 1774 à Charlotte Rampling, de Alain Delon à Parker qui aime tant La Mouline, du Chevalier Montrachet à Gaza, – le Capitaine et moi nous trouvâmes en minorité -, de la Truite de Schubert à Led Zeppelin, de Carles Puigdemont à François Lachat.
Une matinée-journée-soirée mémorable, achevée par un whisky irlandais, The Writers’ Tears, 18 ans d’âge.
Avec une dame de La-Chaux-de-Fonds, engagée aux idées très claires, un père éploré de Delémont et un citoyen de Court, donc du Jura … bernois qui, en sage terrien, ne conduit plus.
Le livre L’Arbois Jaune 1774
Et ce matin me voici lisant au Panetier de très bonne heure cet ouvrage d’histoire, qui aurait mérité une édition plus noble, celle de la vente aux enchères 57’000 francs d’une bouteille immortelle et éternelle, L’Arbois Jaune 1774, et de la découverte de la naissance et de la vie, que dis-je de l’épopée, de cette bouteille des Lumières. Ce petit livre est passionnant, il traverse les siècles, il accompagne les hommes et il réjouit Louis Pasteur au moment de son entrée à l’Académie des Sciences.
Il est probable, quoique non certain, car dans la vie l’impossible est lui-même improbable, que Pierre Chevrier me rejoigne en 2025 pour un MPCM qui pourrait être mémorable si je ne me laisse pas trop déborder par l’extraordinaire passion de vivre qui habite ce passionné des vins qui, à dix ans, a découvert un Mouton Rotschild.
Post Scriptum : Pierre Chevrier n’est pas d’Evolène, il est … Genevois.
(1) Car ce Jaune d’Arbois a connu le siècle de Louis XIV, Louis XV, Louis XVI, ce qui exigea un Tiramisu royal. CQFD.
Le GRAND vin jaune est nettement méconnu. Juste.
Ceci dit, une telle édition quart millénaire est rarissime.
il y a un nouveau * * * * à Sion,c’est une belle journée.Et la Musique M F.