Vélia Ferracini signe « Lave mes cendres »
Titulaire d’un bachelor et d’un master en littérature et en histoire, doctorante en littérature à l’Université de Fribourg en lien avec un travail dont le titre provisoire est « D’une littérature suisse plurilingue : La collection CH », Vélia Ferracini signe « Lave mes cendres ».
Portrait
Née en 1996 à Sion, Velia Ferracini est assistante-diplômée à l’Université de Fribourg, où elle se consacre à une thèse portant sur la littérature suisse. Elle écrit pour la presse romande (Décadrée, la Page Jeunes de La Liberté, Quatrième Mur, etc.) et est membre active de la Société des écrivain·e·s valaisan·ne·s, dans laquelle elle a pris part à de nombreux évènements (lectures, ateliers d’écriture, exposition). Elle a publié un recueil de poésie, Les Flaques, illustré par l’artiste Archibald Gibut-Monzon, aux éditions des Fleurs, qui a reçu le prix de poésie de l’Académie romande 2024. Elle a également été lauréate d’une bourse à la relève Littérature Pro de l’État du Valais, qui lui a permis de travailler sur son premier roman en compagnie du poète Pierre-André Milhit.
Extrait
La lave surgit, ma vie est finie. Ils parlent de moi comme si je n’existais pas. Rien qu’un mouton de plus dont il faut tondre la laine. « Ces conneries d’école, ça suffit. On a besoin de toi. » La déscolarisation, ça y est. Ils ont eu le prétexte nécessaire pour justifier une idée qui trotte depuis des mois dans les plaines vides de leurs crânes.
La lave surgit, je suis barbouillée de colère. Elle monte en moi, je la sens bouillir, tapisser mes parois jusqu’à la nausée. J’entre en éruption, j’ouvre ma bouche de feu, prête à cracher ma haine, prête à exploser.
La gifle. Main banquise sur joue écarlate.