Macron, un bilan chiffré affligeant
“Macronie : Sept ans de réformes, quel bilan économique ?”
Entre 2017 et 2024, Emmanuel Macron aura dirigé la France sous la promesse de moderniser l’économie, d’assainir les finances publiques et de renforcer la compétitivité nationale. Pourtant, à la lecture d’un tableau récapitulatif compilé à partir de données officielles (INSEE, Banque de France, Eurostat, RTE, Cour des comptes, DARES), le constat dressé s’avère implacable : les grands indicateurs macroéconomiques s’orientent majoritairement à la baisse, et ce, malgré une communication présidentielle souvent triomphaliste.
Croissance en berne, déficit en hausse
Le taux de croissance est passé de 2,3 % à 1,1 %, soit une baisse de plus de moitié. Le déficit public, lui, s’est creusé de 59 à 170 milliards d’euros, représentant 5,8 % du PIB en 2024 contre 2,6 % en 2017. Dans le même temps, la dette publique a bondi de plus de 1 000 milliards d’euros, atteignant désormais 113 % du PIB. Le « quoi qu’il en coûte » de la pandémie n’explique pas tout : la tendance est continue et structurelle.
Industrie en déclin, pauvreté en hausse
La désindustrialisation se confirme : la production manufacturière recule de 2 points de PIB, tandis que le nombre de véhicules produits chute de 2,2 à 1,3 million. La France s’éloigne de plus en plus de sa base productive. Sur le plan social, le nombre de pauvres augmente, passant de 8,9 à 9,1 millions. Si la hausse paraît modérée, elle intervient dans un contexte de dépenses publiques croissantes (+378 milliards d’euros), posant la question de leur efficacité réelle.
Une dépendance énergétique explosive
L’explosion du prix de l’électricité pour les entreprises (+66,7 %) et les particuliers (+0,105 €/kWh) ainsi que celle du gaz (de 5 à 14,6 $ par MBtu) traduit une dépendance énergétique mal maîtrisée. L’inflation, bien que globalement contenue comparée à d’autres pays, reste en hausse (+0,6 point).
Un affaissement du rang économique
En sept ans, la France recule au classement mondial du PIB par habitant, passant du 23e au 26e rang. Le solde commercial s’effondre à -81 milliards d’euros, et le PMI composite, indicateur avancé de l’activité économique, chute de 59,6 à 47, un niveau qui indique une contraction.
Immigration, asile et tensions budgétaires
Le nombre de titres de séjour et de demandes d’asile cumulés grimpe de plus de 100 000. Parallèlement, le nombre de lits d’hôpitaux est en baisse (de 400 800 à 369 423), alors que la pression sur les services publics ne faiblit pas. Le budget de l’Élysée, en revanche, connaît une hausse significative (+24,2 M€).
Conclusion : un cap libéral… sans résultats probants
Emmanuel Macron s’était présenté comme le président de l’efficacité, de la réforme et du dépassement des clivages idéologiques. Mais les chiffres racontent une autre histoire : celle d’un pays plus endetté, plus désindustrialisé, plus fragmenté socialement. Le tableau qui se dessine laisse une impression de déclassement silencieux. Le « bilan calamiteux » n’est pas qu’un effet de manche : il est surtout arithmétique.
Sources : INSEE, Banque de France, Eurostat, RTE, Cour des comptes, DARES – compilation par Charles-Henri Gallois
Ce petit laquais est aux ordres, il est très obéissant 🙂
Il faut juste avoir entendu Jacques Attali. Pour ceux qui chercherai à comprendre.