L’1Dex est à Stockholm
Stockholm, c’est cette ville qui te fait croire que la vie est facile : des rues propres, des façades pastel qui semblent peintes pour Instagram, et cette lumière nordique sublime qui magnifie même les pavés mouillés. Mais la capitale suédoise, ce n’est pas qu’une carte postale.
Derrière les façades coquettes de Gamla Stan (la vieille ville), on trouve l’histoire d’un royaume qui a longtemps joué les gros bras dans la Baltique, avant de devenir le parangon de la neutralité. Palais royaux, cathédrales gothiques, ruelles médiévales : ici, chaque pierre a vu défiler intrigues politiques, exécutions sanglantes et crises dynastiques.
Côté musées, Stockholm est une machine de guerre culturelle. Le Vasamuseet expose un gigantesque vaisseau de guerre du XVIIe siècle, sorti intact de la vase après 333 ans sous l’eau. Le Moderna Museet fait la cour à Picasso, Dali, Warhol et cie, pendant que le musée ABBA attire les fans qui veulent chanter « Mamma Mia » en karaoké (et se filmer, évidemment).
Mais Stockholm n’est pas figée dans son passé royal. Södermalm, quartier bobo, aligne cafés vegan, friperies branchées et studios de tatouage à chaque coin de rue. Les hipsters y vivent en Doc Martens, en sirotant des lattes à l’avoine à 6 euros. Et pourtant, même là, l’esthétique scandinave veille : design minimaliste, bois blond, murs blancs.
Stockholm, c’est aussi une ville aquatique, éclatée sur quatorze îles. Les ponts relient quartiers et époques, et les Suédois eux-mêmes vivent au rythme de l’eau : ferry pour aller bosser, kayak après le boulot, baignade dans des eaux presque toujours trop froides.
Bref, Stockholm est une ville où la tradition tutoie la hype, où l’histoire royale cohabite avec la culture pop, où la beauté glaciale du nord fond parfois dans la chaleur d’un fika — cette pause café sacrée, quasi religieuse. Et derrière la rigueur protestante, il y a ce petit grain de folie suédoise, discret mais bien réel.