« Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie » (Jacques Prévert)

26 août 2025

« Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie » (Jacques Prévert)

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Verbiergate. Raymond, le maître du jeu

Une maîtrise des sites vsgis.ch et map.geo-admin.ch (un grand merci à la commune de Vétroz [sic !]) permet d’obtenir dans le cadre du Verbiergate, l’affaire des constructions illicites de Bagnes, le scandale le plus honteux de l’histoire institutionnelle contemporaine du Valais, des informations topographiques et photographiques de première main.

Selon des informations concordantes obtenues de deux sources indépendantes distinctes, un ingénieur bagnard très compétent, dénonciateur par ailleurs du scandale du parking des Marais Verts, une cause toujours bloquée auprès de la Chambre pénale du tribunal cantonal après une ordonnance de classement totalement incompréhensible rendue par l’ancien ministère public cantonal, s’est présenté par devant l’actuel conseil général pour évoquer une autre affaire de constructions absolument inadmissible. Par conséquent, tout le conseil communal est aujourd’hui au courant de cette nouveauté stupéfiante qui doit également intéresser la Commission Cantonale des Constructions, particulièrement son président et architecte Pascal Varone puisque les objets immobiliers dont il sera question ci-dessous sont situés hors la zone à bâtir et même en zone rouge de risque d’avalanche accru. Ces biens immobiliers ont été vendus à un milliardaire français. On imagine que la partie venderesse, l’un des principaux bénéficiaires du Verbiergate, s’en est mis plein les poches. On imagine aussi, mais ce point mérite encore un contrôle pointu, que l’étranger a dû croire que son cocontractant de par son métier d’architecte avait scrupuleusement respecté toutes les règles en matière de droit des constructions.

Or, et quiconque voudrait établir le contraire est le bienvenu à L’1Dex qui lui accordera le meilleur des crédits et ses colonnes à profusion, Pourtant sa tâche sera ardue, car il n’existe à notre connaissance, aucune mise à l’enquête publique. Rien, absolument rien, le vide absolu.

L’1Dex, assisté par un ingénieur mécanicien de première main et par ce hasard qui n’existe pas et qui l’a rapproché des magouilles d’un autre type commises à l’intérieur de la commune de Vétroz depuis des années (2009 à ce jour), s’est intéressé de ces outils informatiques remarquables mises à disposition de tout un chacun par l’administration fédérale.

Appliquée à un nouveau cas du Verbiergate, cette méthode met en avant une tricherie sidérante ayant conduit à des millions de recettes. Voici en quelques images provenant de ces plateformes informatiques l’évolution de constructions immobilières n’ayant jamais fait l’objet de mises à l’enquête publique :

1. Situation en 1956

2. Situation en 1998

3. Situation en 2025

Et alors surgissent ces questions :

– qui a autorisé la modification du tracé de la route ?

– qui a déposé les plans de mise à l’enquête ?

– qui a obtenu une autorisation de construire des bâtiments et autres aménagements de la part de la commune ?

– qui a obtenu une autorisation de la part de la Commission Csntonale des Constructions ?

– qui a reçu un cadeau de la part du « bénéficiaire » de ces largesses ?

– qui a eu connaissance de l’évolution des lieux ?

– qui est en charge du dossier auprès de la CCC ?

– qui est en charge du dossier auprès de la commune de Val de Bagnes ?

– qui est en charge du dossier auprès du ministère public ?

– qui connaît l’architecte directeur des travaux ?

– qui connaît le nom du pourvoyeur de ces images confondantes ?

– qui a procédé à des modifications auorès du cadastre et auprès du registre foncier ?

– qui va enwuêter et vouloir enfin travailler à l’intérieur des limites de la loi ?

– qui voudra s’intéresser à cette affaire naissante ?

PERSONNE ?

Bonjour à Raymond, Éloi, Frédéric, Christophe, Pierre-Martin, Fabien, Philippe, Grégoire, Éric, Jean, Stéphane, Anne-Michèle et tous les autres qui m’ont JAMAIS voulu tenter en dix ans tenter ne serait-ce que le début du commencement d’un semblant de solution transactionnelle et négociée. Leur orgueil, leur vanité, leur suffisance, leur irrespobsabilité auront conduit à aujourd’hui. Qu’ils en soient donc renrrciés ici publiquement.

 

Post Scriptum : Me Jean Gay, très expérimenté en matière arbitrale, avait tenté une médiation. Demandez donc à Éloi Rossier pour quelle raison cette médiation a échoué !

 

 

Stéphane Riand

Licencié en sciences commerciales et industrielles, avocat, notaire, rédacteur en chef de L'1Dex (1dex.ch).

4 thoughts on “Verbiergate. Raymond, le maître du jeu

  • Les limites du bon serviteur et du mauvais maître…

    Pourquoi ne pas s’arrêter lorsqu’on s’aperçoit que l’on fait fausse route ?
    Prenons appui sur l’expérience des années 1960 de Milgram (I comme Icare). Cette expérience reprise bien plus récemment avec les mêmes résultats, nous aide à appréhender quelques-uns des comportements défensifs qui fleurissent malheureusement bien loin d’une quelconque possibilité d’analyse, d’apprentissage et de réflexivité.

    1) Reconnaître que l’on a fait fausse route, c’est reconnaître que l’on a eu tord. Dans le cas contraire, et toujours pour faire face au conflit intrapsychique, il devient possible d’éviter de se remettre en question en prenant appui sur l’autorité. Ce mécanisme qui peut être en partie inconscient « permet » de se déresponsabiliser en faisant porter sur l’autre y compris la part qui nous revient !
    En résumé, dans le cas de l’expérience retenue, c’est une question de « soumission à l’autorité ». Si nous la prenons comme un ordre et que ce qui est soutenu ou ordonné ne nous correspond pas, nous allons devoir faire avec des tensions internes qui vont nous pousser à (ré)agir.
    Si l’on résume, le sujet a trois « possibilités »:
    1) soit de se ranger sous la responsabilité d’un autre (ce qui « légitime » de continuer d’agir comme avant même si on fait fausse route),
    2) soit de tenter, de façon cachée, d’aider la/les victime/s (et donc de continuer tout en se plaçant dans un entre-deux vis-à-vis des principaux interlocuteurs),
    3) soit, enfin, de désobéir à l’autorité (on stoppe alors le processus sortant du « jeu »). Dans ce cas seul, le sujet est pleinement sujet de son action.

    La recherche menée montre clairement que seul un tout petit pourcentage d’individus normaux sont capables de cesser d’agresser l’autre malgré l’ordre donné. Dans l’expérience, il s’agit de maltraiter son semblable en lui administrant des décharges électriques pour chaque erreur commise)…

    En dehors de cette expérience, nous pourrions aussi développer la question à partir du concept de rivalité professionnelle et/ou personnelle et de ses causes. Ces dernières vont indéniablement (même si c’est pour la bonne cause) accentuer le problème avec des critiques excessives, des informations non transmises (rétentions) voire en empêchant des personnes éclairées de pouvoir intervenir. La situation problématique, déjà complexe, va donc encore se complexifier.

    Enfin, la finalité de l’argent est utilisée en mauvais maître ! Cela étant, l’argent relayé à la fonction de contrôle devient une obsession entraînant des catastrophes qui ne peuvent -systématiquement- que s’accompagner d’inégalités !

    Et au pire de la situation, on en oublie de traiter l’objet à débattre (c’est si courant). L’histoire se transforme en une autre histoire, le débat se déplace (quand il y a débat) et la guerre entre animaux humains enlise l’éventuelle résolution dans des animosités sans fin…

    Est-il encore temps d’en apprendre quelque chose ?

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    • On partage un pizza ou des macaronis et on en parle ? Le débat sera … enrichissant !

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  • Je ne peux m’empêcher de mettre en lien le terme « enrichissant » avec la situation rapportée et là j’ai envie de dire : « enrichissant » pour qui ?

    Par ailleurs, en matière de lectures ou de références (avant que ceux qui savent ne me rangent dans la case des dinosaures), ça m’impose de me remettre à jour pour compléter un peu plus mon commentaire.

    (grâce à l’idée de pizza ou de macaronis…), je pense encore à Giuliano da Empoli qui après « le mage du Kremlin » nous parle de « l’heure des prédateurs » notamment pour le « problème de gouvernance de la tech. »…
    Cela dit, il serait important également de prendre en compte la situation sous l’angle de trois autres concepts suivant : – la relationnalité (2025) pour la question de l’habiter et l’effet destructif de « l’homme bioéconomique »; – l’intelligence versus stupidité (2025) mais aussi – l’aveuglement ou le déni (2022).

    Mais n’étant pas spécialiste du domaine du droit (public ou privé), ceci n’est qu’un point de vue de citoyenne. Et, en tant que public, j’ai bien envie de souligner que l’enjeu me semble, en tout cas, de s’atteler à développer de nouvelles façons de penser et d’agir. Les manières de faire usuelles sont dépassées, on le voit ; les preuves sont faites, je crois.

    Je suis bien heureuse que tu aies apprécié l’ouvrage intitulé La « mâchoire de Freud », ce livre fondamental à l’époque de l’IA, pourrait aussi bien nous éclairer un bout sur le fait qu’à force d’écraser la parole de l’autre, nous provoquons un malaise individuel mais aussi dans la civilisation (Diener,Y. (2024). La mâchoire de Freud, p. 57)

    Voilà c’était la minute de partage !

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