SION JO 2026. FOIN DE RAISON, EMOTIONNALISONS (171)

L’émotion pour vaincre ! Telle semble être aujourd’hui la stratégie de communication suivie par l’équipe de Sion 2026. Faire briller dans les yeux des jeunes des pépites de rêve pour que, à travers eux, le Valais s’enflamme et ravive la flamme olympique.

 

On voit ici la cheffe de la communication de Sion 2026 indiquer sur facebook que Philippe Roux est en faveur des Jeux Olympiques. Le Bagnard y dit en substance qu’il est favorable aux Jeux parce qu’il aimerait que les jeunes Valaisans puissent vivre en 2026 ce qu’il a vécu en 1976 à Innsbruck, en Autriche. Philippe Roux, et c’est un brin dommage, suit la ligne dictée par Christian Constantin : vendons de la passion à nos concitoyens et ils nous suivront dans ce projet démesuré; arrêtons de rationnaliser, sachons émotionnaliser; fuyons les chiffres, rêvons; taisons-nous sur le réel, imaginons le déraisonnable et fantasmons ensemble

 

Christian d’Octodure imagine un 14 février glorieux avec deux Valaisannes victorieuses lors de la descente olympique le 14 février 2026. Philippe Roux voudrait revivre Innsbruck par procuration en Valais en 2026. Christian a rêvé de rivaliser avec le Barça et le Real, et a lourdement chuté contre Galatasaray en 1997 avant de laisser couler le FC Sion qu’il chérissait. J’ose espérer que Philippe Roux, plus prudent, accepte de restreindre ses aspirations au rêve et refuserait de franchir le fleuve s’il savait que la déroute financière l’accueillerait sur l’autre rive. Cri Cri d’Amour, en 1997, a entraîné dans son sillage des gens dont on louait la sagesse, Yves Balet, Jean-Marc Furrer et Pierre-Alain Grichting (tiens donc !), et les a conduits au-delà de toute raison. Et on voudrait aujourd’hui que le guide vers les JO soit l’homme qui a pris la poudre d’escampette lorsque les finances se sont effondrées ?

 

Sachons ne pas être des moutons suiveurs et affirmons un NON puissant et déterminé face à l’immodestie, l’absence d’humilité et le fantasme désarticulé.

 

Et bonjour à tous ceux qui, comme moi, ont suivi avec grand plaisir la carrière de Philippe Roux, qui ne fut ni Russi, ni Colombin, ni Zurbriggen, mais dont la pugnacité et la ténacité nous ont bien plu !

 

Stéphane Riand

Licencié en sciences commerciales et industrielles, avocat, notaire, rédacteur en chef de L'1Dex (1dex.ch).

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