VALAIS. LES LANCEURS D’ALERTE FACE AU DÉNI ET AU MENSONGE

LIMINAIRE :

Cet article a été rédigé et édité par moi le 19 février 2019. Et réservé alors aux abonnés.

La plupart des « lanceurs d’alerte* auxquels je fais référence ci-dessous, la plupart que j’ai connus, ne se considèrent pas comme des lanceurs d’alerte, mais comme des personnes voulant que des actes d’illégalité soient simplement traités par les autorités.

Aucun autre avocat dans le canton n’a eu à traiter plus de cas de « lanceurs d’alerte » que moi. 

Et voici mes constats :

  1. Ces hommes et ces femmes ont tous été « virés », comme des malpropres par leur hiérarchie bien pensante. 
  2. Tous ces lanceurs d’alerte ont subi les assauts immérités de l’institution judiciaire. 
  3. Tous ces justiciables ont été contraints à des charges financières disproportionnées. 
  4. Chacun a été longtemps convaincu du fonctionnement équitable de la justice. 
  5. Aucun n’a aujourd’hui confiance en cette justice. 
  6. Les « criminels » n’ont subi que de faibles remontrances, certains ayant même été récompensés par des promotions ou des bonus financiers. 
  7. Aucun lanceur d’alerte n’a jamais été défendu par un homme politique (1).
  8. La presse dominante, dans la majorité des cas, a été le relais du discours de l’institution ou de l’entreprise des dominants. 
  9. Les mesures prises à la suite des révélations ne furent que des emplâtres sur des jambes de bois. 
  10. Les éléments importants des vrais « crimes » et dysfonctionnements furent occultés. 
  11. Tous ces lanceurs d’alerte ont été confrontés à des problèmes familiaux, financiers ou/et de santé, en lien direct avec ce à quoi ils ont été confrontés. 
  12. Aucun lanceur d’alerte n’a été remercié pour leurs actes. 

De nos jours, il existe une différence essentielle : la prolifération des réseaux sociaux. Que fait donc le lanceur d’alerte ? Il publie la démonstration des forfaits révélés. Et ces révélations insupportent les petits chefs, les gredins et les ordures, qui peinent à trouver des modalités de réplique à la hauteur des injustices commises. 

Que font-ils pour « se défendre », c’est-à-dire persévérer dans leur déni, ils créent de l’infox. Mais ils sont souvent confrontés alors à un autre « désastre » démocratique : l’avalanche de faits vrais qui rendent leurs réactions de plus en plus pathétiques. Certains prêchent pour le retour absolu à l’intransparence et au secret obscurs. 

Un fossé « générationnel » existe entre l’Affaire BCV-Dorsaz et le Verbiergate. On pressent qu’aujourd’hui, pris sous le volume de documents produits, Hans Wyer et le Conseil d’administration de la BCV auraient démissionné rapidement et que leurs responsabilités avérées auraient été affichées avec une force autrement plus performantes. 

Pourquoi cesser de dire la vérité ? 

L’homme est né pour ne pas savoir. Savoir crée une responsabilité. Ne pas savoir permet la tranquillité. 

Où irait-on si le dominant se mettait vraiment à penser ? C’est simple, on irait vers ces lieux d’honnêteté où nous conduisent les lanceurs d’alerte. 

Bonjour à tous ceux qui ne s’éclipsent pas dans les bois à la vue d’un lanceur d’alerte !

Stéphane Riand

Licencié en sciences commerciales et industrielles, avocat, notaire, rédacteur en chef de L'1Dex (1dex.ch).

7 pensées sur “VALAIS. LES LANCEURS D’ALERTE FACE AU DÉNI ET AU MENSONGE

  • 19 février 2019 à 10 h 06 min
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    S’il y a bien un rôle devant lequel je m’incline, c’est bien celui-ci, celui de lanceur d’alerte. Des électrons libres qui n’écoutent que leur conscience. Respect. On rêve d’un tel respect éthique qui soit la règle en économie, en politique, et même dans la pratique religieuse.

    G. l’agnostique

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    • 19 février 2019 à 16 h 13 min
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      Nicolaz,

      Je répondrai ainsi en volant les paroles d’un autre : « 260 parlementaires disposent d’un matériel de preuve accablant, démontrant une gestion déloyale, des actes d’illégalité et des procédés inqualifiables s’efforçant d’empêcher le traitement de cette vulgarité envers l’exemplarité à laquelle est astreinte toute administration publique dans la Confédération helvétique. »

      Votre député peut vous informer, s’il l’estime opportun.

      Mais, je le concède, cela exige des efforts importants.

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      • 19 février 2019 à 17 h 14 min
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        Si le Grand Conseil est déjà parfaitement au courant de l’affaire, je suis entièrement rassuré, je comprends mieux le lien fait avec le Verbiergate !

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  • 19 février 2019 à 11 h 57 min
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    J’ai rencontré un ex-syndicaliste qui correspond en tous points (de 1 à 12) à la réalité décrite ci-dessus.
    L’institution judiciaire valaisanne est une justice de l’Ancien Régime qui applique la loi du fait du Prince.
    Elle fait ce qu’elle veut, pourtant assujettie elle-même à un Conseil d’Etat clanique en totale et constante dérive.

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  • 2 août 2023 à 20 h 49 min
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    Même en Valais, l’état profond veille au grain.

    L’agenda 2030 est en marche depuis le 15 mars 2020.

    La Suisse en totalitarisme « doux » avec bientôt le CBDC du crédit social pour l’esclavage de l’humanité.

    La stratégie du CHOC pour générer la PEUR.
    – Covid
    – Guerre
    – Energie
    – Climat avec le mensonge du CO2
    – Le CECB, oui oui pour nous retirer nos biens immobiliers (regardé ce qui va arrivé en France)
    – L’alimentation ( OGM, viande artificielle, insectes )
    – Etc … (eau, pollution, ..)
    -ET POUR TRÈS BIENTÔT , LE CHOC FINANCIER

    Vous avez la possibilité de comprendre les informations ci-dessus, avec ce lien :

    https://lilianeheldkhawam.com/apocalypse-4-0-transhumanisme/
    et son livre d’explications offert pour lutter contre la censure :
    https://lilianeheldkhawam.files.wordpress.com/2022/10/depossession-2020.pdf

    Vous avez aussi le site de Patrick Gibertie pour comprendre le triste monde :
    https://pgibertie.com/

    Ayez la foi et tout ira bien.

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  • 4 août 2023 à 11 h 27 min
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    L’État profond en Valais? Du clanisme, probablement: la famille, les amis, la cour d’école ne sont pas loin. En cela le Valais n’est pas différent d’autres régions de la planète: le risque existe. Mais le COMPLOT en Valais organisé par l’État profond, là, je rigole!

    Je doute que le Valais avec ces missiles stratégiques, sa bourse internationale et l’influence de ses politiques ne soient dans le centre du cyclone géopolitique actuel.

    Et je doute que les crucifix brandis depuis des générations dans nos vallées ne soient d’une quelconque utilité, à part pour abuser les petits pour qu’ils servent les notables locaux. Là, le Valais est un donneur historique de leçons.

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