Omerta sur le chantier du collège des Creusets à Sion

Sherlock Holmes, en dépit de l’insistance du Docteur Watson et de Stéphane Albelda, metteur en scène, a refusé de venir en Valais pour enquêter sur les causes des retards intervenus sur le chantier du collège. Des étudiantes ont pourtant tenter sur les réseaux sociaux de convaincre le détective de prêter son intelligence à la résolution de cette énigme : quel est le professeur qui a tenté de prendre contact avec L’1Dex dans le souci d’une investigation libre et indépendante sur les causes de cette dérive entrepreneuriale et administrative inquiétante faisant l’objet d’une inquiétante omerta dans les médias dominants ?

L’absence de toilettes à l’intérieur du bâtiment principal fréquenté par 1400 êtres humains dont des jeunes femmes (oh shocking !) ne constitue pour les directeurs de projet qu’un épiphénomène sans intérêt. Le collège des Creusets est ainsi devenu ce lieu architectural dans lequel les échafaudages autorisent les professeurs d’histoire de l’art à vanter le sérieux de l’EPFL, les professeurs de musique à comparer les coups de marteau-piqueur à l’utilisation du triangle dans la 9ème symphonie de Beethoven, les professeurs de dessin à magnifier les perspectives les plus insolites et les professeurs de physique à révéler les secrets les plus obscurs des vissages performants.

Le collège des Creusets est ainsi devenu un lieu alternatif destiné à anticiper le projet de création de cascades frénétiques pour la réalisation d’un Mission impossible pour lequel – hélas – le prorecteur a refusé le rôle principal. À la caféteria à midi, un mouvement émergent de féminisme rampant paraît privilégier l’hypothèse qu’une philosophe lettrée puisse profiter du chaos ambiant à des fins de reconstruction calibrée de la pensée étudiante.

La révolution a échoué, mais l’attachement aux valeurs de reconstruction à la mode valaisanne perdure, sous la réserve d’un manque flagrant sur le chantier d’ouvriers oeuvrant au noir. Les mauvaises langues disent que les mains câleuses de ces hommes du bâtiment sont aujourd’hui mises au service de chantiers plus lucratifs et moins susceptibles de contrôles intempestifs.

On patientera donc avant de se soulager, même si peu de monde ne veut fréquenter les containers du parking dépourvus de reproductions de Picasso ou de Toulouse-Lautrec, ce qui eût libéré simultanément les esprits et les vessies.

Courage à vous, héraults de l’éducation, Hercule Poirot arrive et désignera le coupable, Monsieur Moutarde, originaire de Dijon il va de soi, l’arme du forfait, un pied-de-biche retrouvé dans la salle de gymnastique, et le lieu du crime, les toilettes des filles du premier étage.

Si fier d’être … collégien.

Post Scriptum : l’imprécision de l’article a sa source en ce lieu brillant de la censure valaisanne constatée ici.

Stéphane Riand

Licencié en sciences commerciales et industrielles, avocat, notaire, rédacteur en chef de L'1Dex (1dex.ch).

2 pensées sur “Omerta sur le chantier du collège des Creusets à Sion

  • 25 août 2023 à 11 h 44 min
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    On me susurre dans l’oreille après lecture de l’article que « ils ont eu des problèmes avec l’amiante ». L’enquêteur Charrue du NF est à pied d’oeuvre, les amis. Lui ne risque pas d’être censuré par ses potes.

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  • 25 août 2023 à 11 h 53 min
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    CHARRURE il a beaucoup de travail ces temps SI.Un candidat super pour la haut a la PLANTA –planta….

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