La source d’inspiration de Thomas Jolly pour la cérémonie d’ouverture des JO Paris 2024 fut la brocante Rocamora en Catalogne

La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, sublime pour L’1Dex et la presse internationale, satanique pour Philippe de Villiers et Marion Maréchal, a été imaginée par Thomas Jolly. À peine terminée, ce spectacle a fait l’objet de critiques virulentes de la part de certains milieux conservateurs ou chrétiens qui y ont vu des marques avérées de décadence commises par des mécréants et avilissant la scène de la Cène du Christ avec ses apôtres. Des danses provocantes ont été honnies sur les réseaux sociaux, qui ont déploré aussi l’usage de la tête coupée de Marie-Antoinette.

Une enquête en terre catalane a permis à L’1Dex de retrouver le lieu où le metteur en scène de cet étourdissant spectacle a puisé son inspiration, la brocante Rocamora à La Bisbal en terre de Catalogne.

En 1992, Barcelone avait ébloui le monde notamment par la dream team de l’équipe américaine de basket. Les Jeux Olympiques en Catalogne voulus par le Catalan Samaranch, alors président du CIO, avaient contribué à l’essor économique de Barcelone et au développement dans le monde de la NBA. Paris 2024 voulait faire mieux que Barcelone 1992 tant sur le plan des JO que du basket. Comment Thomas Jolly aurait pu se désintéresser de la Catalogne et du basketball.

C’est dans ce contexte singulier qu’un déplacement en Catalogne prenait sens.

Sur le plan basketball, féminin et masculin, la réussite fut totale. La France, le pays hôte, se retrouva deux fois en finale contre les USA. Les femmes, proprement stupéfiantes, furent à un doigt de renverser les invincibles américaines. L’une ou l’autre erreur d’arbitrage empêchèrent notamment Marie Johannès d’obtenir des lancer-francs évidents. Le score final 66-67 démontre à lui seul la performance hallucinante de Leïla Lacan et de ses camarades, parmi lesquelles Debbie Williams fut magistrale. Chez les hommes, le tireur d’élite Steph Curry lança des missiles depuis le parking qui permettent aujourd’hui à ces Avengers, qui incluent Lebron James et Kevin Durant, de prétendre avoir dépassé l’équipe formée par Michael Jordan, Larry Bird et Magic Johnson.

La brocante Rocamora recèle ces objets qui n’ont pas échappé au regard acéré de Thomas Jolly.

Cet homme de théâtre a dit ne pas avoir été inspiré par le Christ mais par Dionysos. En Catalogne, le tableau de la Cène est souvent gravé sur du bois ou du bronze et figure dans les foyers catalans.


Ce tableau a dégénéré, disent les sceptiques intégristes, en des scènes d’orgie. Là encore, la brocante de La Bisbal a contribué à l’élan artistique de Jolly.

Le tableau clownesque de Philippe Katerine n’est pas sans rappeler un autre objet situé à la brocante de la Rocamora invitant Jolly à ne pas oublier le monde du cirque dont les objets font par ailleurs depuis près de vingt ans l’objet d’une collection de la part de la vendeuse catalane qui m’a accompagné lors de ma visite.

La statue figurant devant la peinture du clown a provoqué chez Jolly l’idée de confier le centre de la scène à Barbara Butch, les rondeurs de l’oeuvre renvoyant à celle de la DJ.

L’idée du cheval emblématique traversant la Sène pour rejoindre le trocadéro avec la flamme olympique est elle-même issue de cette brocante où se trouve une autre statue de cheval ailé, trottant ou galopant.

Un ricochet frappant l’inconscient de Thomas Jolly, visitant cette brocante de La Bisbal, est la source de la mise en place du tableau de Marie-Antoinette décapitée et du renvoi à l’époque grecque avec ces statues sans tête.

J’ai oublié de photographier le piano noir sur lequel ma fille Abigail a joué et qui a aussi, à tout le moins un brin, convaincu Thomas Jolly de ne pas l’oublier sur la Sène. Mais croyez-moi sur parole, ce piano existe à la Rocamora.

Maints récalcitrants ont voulu faire de Thomas Jolly un décadent, une sorte d’artiste des fins de siècles. Je leur adresse ici, à eux qui n’ont rien compris à la proposition artistique de la cérémonie d’ouverture, ce clin d’oeil photographié aussi à la brocante Rocamora de La Bisbal en Catalogne.

Le lecteur attentif aura compris que je conteste avec fermeté que l’inspiration de Thomas Jolly pour la tableau de la Sène ou du Banquet fut inscrite d’une quelconque manière chez Astérix :

De ce pas, je vais informer Thomas Jolly de mes découvertes, dont la plus importante est ma conviction d’ancien coach de basket que le trio Curry, Lebron et KD est supérieur à celui formé par Michael, Bird et Magic.

Mais dans le champ de l’art, comme le magicien de la cérémonie de Paris 2024 le sait, le subjectif n’est pas mince.

Stéphane Riand

Licencié en sciences commerciales et industrielles, avocat, notaire, rédacteur en chef de L'1Dex (1dex.ch).

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