SION JO 2026. 47 – 46 (164)

47 % contre, 46 % pour, 7 % ne se prononcent pas : tel est, indique Rhône FM, le résultat d’un sondage « sérieux » effectué en Valais.

Ces chiffres doivent inquiéter les importants. Comment se fait-il qu’avec une telle propagande, un tel afflux de ressources humaines et financières, les partisans du OUI n’ont pas réussi à faire basculer le Valais dans le sens de leur démesure ? Se pourrait-il que nous ayons été si peu performants dans notre communication ? Ou notre projet démesuré a-t-il échoué par sa qualité potentiellement délétère ? Ou les opposants se sont-ils simplement appuyés sur les faiblesses d’un projet mal ficelé ? Ou les NON se sont-ils si bien agglutinés que leur désorganisation recelait un germe fondateur d’un autre Valais que celui proposé par des bétonneurs se transformant soudainement en poète lettré pour chanter la beauté des Alpes et la fraîcheur des edelweiss ?

Avoir su, avec tant de moyens, raté à un tel point sa campagne n’est pas une réussite banale. On se prête presque à espérer qu’un milliard soit offert à ces quelques-uns, qui pourraient alors démontrer autrement leur potentiel de nuisance à l’égard des pavots, de ces montagnes si belles et de nos dernières prairies trop peu cimentées encore à leur goût.

Le Valais était uni lorsque Turin nous a vaincu par la grâce de leurs facultés souterraines meilleures que les nôtres. Nous aurions été unis en 2006 si nous avions pu organiser ces Jeux. Aujourd’hui, le Valais est désuni, et cette absence d’unité est née largement de ces egos surdimensionnés, qui sont convaincus que sans leur vaillance littéraire les partisans du NON seraient encore plus nombreux. Mais alors, oh toi vénérable poète d’Octodure, n’hésite point, diffuse un long métrage à la gloire de nos vergers, de nos collines, de nos traditions et de nos dictons, et fais pleurer dans les chaumières, afin de contraindre tous ces héros et sauveurs de la patrie de dèposer dans l’urne le 10 juin ce bulletin salvateur qui offrira à quelques marmitons le droit d’inventer leur polenta en février de l’an 2026.

Il est donc presque temps d’investir les EMS, les hôpitaux, les prisons et les asiles psychiatriques pour convaincre les derniers Valaisans susceptibles de faire bouillir de plaisir Frédéric F. et toute sa troupe démobilisée.

Tout cela a-t-il du sens ?

Bonjour à tous les hésitants ! Croyez en votre propre jugement et éviter soigneusement le mouton !

Stéphane Riand

Licencié en sciences commerciales et industrielles, avocat, notaire, rédacteur en chef de L'1Dex (1dex.ch).

Une pensée sur “SION JO 2026. 47 – 46 (164)

  • 5 mai 2018 à 9 h 20 min
    Permalink

    Bravo!
    Très bonne analyse critique enrobée d’un bel humour.

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.