SION JO 2026. DE L’EFFET DE LEVIER À LA CONFESSION (170)

Romaine Jean, cheffe de la communication de Sion 2026, a affirmé lors du débat tenu aux Divins Brasseurs, que l’organisation des Jeux Olympiques allait générer 6’000 emplois oendant sept ans. Personne ne paraît l’avoir contredire à ce sujet.

Je me suis amusé à opérer quelques calculs rapides :

5´000 francs (revenu mensuel brut moyen d’un salarié nouveau) x 12 (nombre de mois dans un an) x 7 (nombre d’années à prendre en considération selon la cheffe de la communication de Sion 2026 = 2,5 milliards de francs suisses injectés dans l’économie valaisanne dans la période considérée. En sus de ce montant, il faudrait tenir compte d’un certain effet de levier sur l’ensemble de l’économie. Imaginons donc un montant de trois milliards. Dans cette somme ne sont pas comprises tous les montants appartenant au seul budget d’exploitation des Jeux Olympiques qui serait de deux milliards. Considérons que la moitié de ce montant est déjà inclus dans l’estimation de Romaine Jean : nous voici ainsi à quatre milliards, auxquels on doit rajouter l’effet de levier non pris en considération ci-dessus. Nous voici à 4,5 milliards. Plus cent millions du canton ! Plus la part des communes accueillant les sites des Jeux ! Plus l’effet de levier y relatif. Et nous voilà grosso modo à 4,7 milliards. Ah, j’oubliais ! Le village olympique, à 110 millions, devant être construit par des privés, et l’effet de levier subséquent. Nous voici à 4,9 milliards. Si je pousse jusqu’à 5 milliards en y incorporant les nuitées privées supplémentaires, les recettes supplémentaires des vendeurs de viande séchée, de pizzas pas cuites et des boulangers habiles, sans omettre celles des hôteliers, des coiffeurs, des carrossiers (imaginez ces étrangers maladroits sur nos routes verglacées!) et des conseillers fiscaux débordés, nous voici tout proches de l’inaccessible, 5 milliards dans nos poches !

Comment dès lors ne pas s’agenouiller devant Romaine Jean et lui dire : « Pardon, madame, j’ai péché par ignorance; je ne savais pas tout ce que vous saviez; j’ai grandement péché ! Et me voici aujourd’hui devant vous pour me faire pardonner et exprimer tous les effirts que j’entreprendrai d’ici au 10 juin pour corriger les inepties que l’ai dites dans le passé ».

S’il vous plait, chers lecteurs, ne renoncez pas à ces 5 milliards ! Et priez chaque jour, le Seigneur et Satan, pour que le Valais soit à jamais olympique par la grâce de Sion 2026 !

5 milliards !

CC, ne m’oublie pas dans ton testament, je le mérite !

Bonjour à tous les repentis !

Stéphane Riand

Licencié en sciences commerciales et industrielles, avocat, notaire, rédacteur en chef de L'1Dex (1dex.ch).

3 pensées sur “SION JO 2026. DE L’EFFET DE LEVIER À LA CONFESSION (170)

  • 7 mai 2018 à 12 h 22 min
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    Stéphane Riand, trop d’ironie tuant l’ironie, n’oubliez quand même pas de tuer la bête à la fin (d’un coup d’épée bien placé (après avoir préalablement planté 1000 banderilles dans son dos, bien sûr)); et de conclure (préciser) en cela (à votre question « comment le Valais pourrait-il renoncer à 5 milliards injectés dans son économie ? ») : « Oui mais ces 5 milliards c’est de l’AUTOOOOOOO – injection !!!!! »

    Et…
    et alors !? (Tant qu’à poursuivre…) A quoi ça sert de s’injecter du fric soi-même !? le sortir de ta poche pour qu’il y retourne 10 ans plus tard ?! Autant le laisser là où il est ce sera plus simple. (Et ainsi arrêter de brasser de l’air, déplacer des montagnes, d’autres auraient dit « enculer les mouches » (mais c’est pas moi je ne suis pas de ce genre) POUR RIEN…
    Et encore !! SIII il y revient… Ce qui est (TOTALEMENT) moins sûr que les impôts… et le 3ème frein à l’endettement qu’on va encore se prendre sur la gueule pour payer toutes ces conneries après coup.

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    • 7 mai 2018 à 12 h 59 min
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      Et… 5 milliards !?
      Moi j’avais dit 4, sur la base d’un calcul effectué sur la base de la donnée (de notoriété publique) selon laquelle depuis que les JO existent le dépassement a toujours été en moyenne de 150%,,, appliquée celle-ci à la règle de 3, soit, pour le milliard.6 budgétisé à Sion, 4 en vérité.
      Mais c’est une MOYENNE on est bien d’accord, et alors on peut bien aussi faire du 5 (en réalité), du 7… 8.. 9.. 12.. 15 … OU MEME TOUT AU CONTRAIRE DES BENEFICES… (va savoir…) (pour les plus malins… dont nous sommes… . . certainement pas (en Valais) (ça se saurait… depuis le temps… dans ce canton au bord de la guerre civile… à cause d’un ou deux excités comme disait feu Thierry Roland… (et ce commentateur SPORTIF d’ailleurs, et du FOOT en plus en particulier ici, tout se rejoint et se confirme…) De là à croire que le sport de compétition (ne) rend « pas forcément malin » (on va dire ca comme ca), il n’y a qu’un pas… que je franchis… . . à reculons certes… mais franchement quand même, lol) et, non, j’assumerai(s) bien sûr (le cas échéant), par la conviction la démonstration de ce théorème.. (de pitre gore 😉 ), no souci, c’est une idée).

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  • 7 mai 2018 à 17 h 46 min
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    @Stéphane Riand,
    Bel exemple de comptabilité entrepreneuriale. Maître, vous êtes prêt a entrer dans un conseil d’administration. Celui de la BCVs aurait-il vos faveurs ? L’économie valaisanne se trouverait renforcée avec un peu de poil à gratter et un peu de bon sens…

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