« La liberté enfin s’éveille au souffle de la vie » (Raoul Vaneigem)

(PAR VINGTRAS)

 

C’est avec des yeux rougis par une nuit consacrée à la lecture de la dernière oeuvre de Raoul Vaneigem que j’aborde ce matin, mon clavier d’ordinateur aussi je m’excuse par avance pour toutes les fautes de frappe ou d’inattention qui pourraient polluer ce billet…car il s’agit du livre probablement le plus important de la rentrée !…

…ainsi, après son « Traité du savoir-vivre à l’usage des jeunes générations » qui avait été l’un des vade-mecums de la Commune étudiante de 1968, et aussi après de nombreux pamphlets contre le monde capitaliste et la société du profit marchand, Raoul Vaneigem nous propose un Manifeste.*

Ce petit livre blanc de 150 pages in octavo est une véritable bombe, mais une bombe dont l’explosion salutaire fait voler en éclats tous les mensonges du présent ainsi que le piège mortel dans lequel on nous maintient depuis des lustres, en libérant cette « exubérante volonté de vivre » qui est le propre de la condition humaine !

Il y a chez RV, un étrange condensé de François Villon, Jean-Jacques Rousseau, Gracchus Babeuf, Auguste Blanqui, Joseph Proudhon, Jules Vallès, Kropotkine, Bakounine, Victor Hugo, Emile Zola et Arthur Rimbaud…pour ne citer que ceux qui me viennent immédiatement à l’esprit. Ce médiéviste belge, qui est devenu un phare puissant et vivifiant de notre époque mortifère, intervient à point nommé non seulement pour valider en tant que phénomène majeur la « révolte des ronds points » et ces « gilets jaunes » que la bourgeoisie voudrait bien oublier, mais aussi pour nous ouvrir les yeux sur la réalité de la crise sanitaire avec ses révélations sur les tares de la gestion bourgeoise.

Mais ce Manifeste n’est ni un bréviaire ni un « petit livre rouge », certes il dénonce et stigmatise à tout va, comme dans une kermesse ou une ducasse on va lancer des projectiles pour abattre quelques figurines emblématiques afin de gagner un nounours en pluche ou une poupée de porcelaine, ce Manifeste est  à proprement parler un hymne à la vie telle qu’on souhaiterait la vivre !

Il est très exactement, ce dont nous avons un urgent besoin pour nous évader de notre asservissement économique et psychique, dans une « insurrection de la vie quotidienne…afin de brises le temps monnayable du profit ».

Un formidable (et salutaire) coup de pied au cul !

Vive la Commune !

* éditions du Cherche Midi, 10€ 90

Nb/ ce billet n’est qu’un compte-rendu provisoire ; je reviendrai sur ce livre exceptionnel dans mes prochains billets

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