FC Sion. Philippe Varone ou la revanche ratée de François Mudry
Frédéric Favre, judoka et hockeyeur, est aussi sympathique et amoureux du sport que Wilhelm Schnyder, slalomeur et chasseur. Il n’est donc pas étonnant que l’État du Valais, dont le gouvernement est aujourd’hui présidé par un autre chasseur, ait donné un ferme appui à la rénovation ou à la réalisation d’un nouveau stade à Sion en y incluant une académie sportive. L’État du Valais en 2024 est cohérent avec la position qui était la sienne il y a 25 ans, en 1999, lorsqu’il a participé, avec moi et quelques autres, au sauvetage du football professionnel dans notre région.
En revanche que la Ville de Sion apporte son aval à ce chemin est plus surprenant. En effet, en 1999, François Mudry, président PDC de la capitale, avait tenté de tout son poids de provoquer par l’absence de son accord au sursis concordataire de 6 % proposé par les commissaires la faillite du club et par effet de domino la disparition du paysage médiatique de Christian Constantin. À l’époque, aucun argent n’était demandé à la Ville, mais François qui ne pouvait « blairer » Christian a préféré convaincre ses troupes de le suivre dans son refus plutôt que de collaborer avec les organes associatifs. Alors, oui, c’est surprenant, même un quart de siècle plus tard, que Philippe Varone soutenu par le Conseil communal donne ici une sorte de chiquenaude rétroactive à l’un de ses prédécesseurs en acceptant même de mettre de manière anticipée la main au porte-monnaie. En 1999, nous ne demandions qu’une signature, François Mudry nous a dit un grand NON; en 2024, Christian exigeait une signature et pas mal d’investissements argentés et croisés, Philippe Varone en souriant lui a dit OUI.
Les Sédunois et Valaisans amis du FC Sion le remercient.
Christian, dis-moi merci.
