J.O. SION 2026, QUEL MILLIARD ?

Depuis quelques semaines, une question ambiguë me tarabuste. Le milliard de la confédération est-il une manne à fond perdu, destinée à l’organisation des J.O. ou simplement une garantie de déficit ?

La plupart des personnes auxquelles j’ai soumis cette question furent perplexes. Certaines, catégoriques, m’ont soutenu qu’il s’agissait d’une garantie de déficit. D’autres, au contraire, m’ont affirmé que c’était une somme à bien plaire, donnée au Valais pour organiser les jeux.

Au final, je ne suis guère mieux renseigné qu’avant d’avoir posé ma question.

Pourtant, la différence est primordiale.

S’il s’agit d’un fond perdu, alors je comprends mieux l’acharnement du comité d’organisation à vouloir s’approprier  tout cet argent plutôt qu’il ne parte dans les caisses d’un autre canton.

Si, au contraire, il s’agit d’une garantie de déficit, trois cas de figure me semblent possibles.

  • Les J.O. se soldent par un déficit dépassant le milliard. Dans ce cas, le surplus devra être assumé par les Valaisans et les Sédunois, au prorata d’une clef de répartition qui reste encore à définir. (bon courage aux futurs négociateurs).
  • Les J.O. sont déficitaires, mais en dessous du milliard. La confédération paie ce déficit et garde le solde dans ses caisses.
  • Les J.O., par miracle, dégagent un bénéfice. Dans ce cas, la confédération ne donne rien au Valais.

En l’état, et si je devais voter aujourd’hui, ce serait un non que je glisserais dans l’urne, refusant ainsi de cautionner un chèque en blanc.

Je ne suis pas d’accord d’obérer mes enfants et mes petits enfants qui habitent le Chablais, région délibérément mise « hors jeux », puisque, à priori, il ne s’y passera rien d’olympique. De plus, dans huit ans, inflation oblige, les prix auront sensiblement pris l’ascenseur.

Lorsque l’heure du décompte final sera venue, ces Bas-Valaisans-là devront aussi renflouer la caisse cantonale, sans qu’on leur demande leur avis.

Parlera-t-on alors de solidarité cantonale ou de racket ?

Pour l’instant, il me semble que la communication de M. Favre est teintée d’amateurisme, voire d’un peu de maladresse.  Il émane de lui, pour ces jeux, une forme de fébrilité juvénile pas toujours maîtrisée. Mais comme je suis un fervent amateur de sports, je lui laisse jusqu’au 10 juin pour essayer de me convaincre. C’est à la fois court et suffisant.

Personnellement, j’attends d’un Conseiller d’Etat qu’il s’exprime à ce sujet autrement qu’en termes d’éléphants blancs (par ailleurs fort dangereux sur nos pistes), d’hydrocarbures sur le Cervin  et de stands forains dans les aires d’arrivée où tout un chacun pourrait y vendre sa soupe à la courge, son bouillon, son vin chaud ou ses petits biscuits « faits maison »

Les J.O. n’étant ni une kermesse, ni une fête patronale.

Stephane Bianchi - Décédé le 26 août 2019

Enseignant, chef de chœur et chanteur, accessoirement mari, père et grand-père, je ne suis ni de gauche, ni du centre, ni de droite. A défaut d'être du "parti d'en rire", je milite pour celui du "bon-sens" et de l'"humanisme".

Une pensée sur “J.O. SION 2026, QUEL MILLIARD ?

  • 19 mars 2018 à 20 h 15 min
    Permalink

    Cette question migratoire atteint l indécence du mauvais goût qui fera de vos portes monnaies des sacs à poubelles de la moindre intelligence !
    Un leurre sans pendules ! Et du beurre sans vache .

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.